Comprendre la réalité environnementale haïtienne

L’homme haïtien a traditionnellement eu des rapports harmonieux et/ou privilégié avec la nature et ses éléments : l’air, l’eau, les arbres, les oiseaux, le sol etc….. En outre certaines traditions ont favorisé la protection de la nature par exemple à la naissance, il était coutume dans le milieu rural surtout de planter un arbre à chaque naissance. Cet arbre était lié directement au nouveau né car son nombril était enterré dessous.

Ces traditions ne suffisaient pas, néanmoins, à protéger le patrimoine écologique haïtien qui était très riche. Parallèlement, des conditions socio économiques difficiles créaient des conditions propres pour une surexploitation des ressources naturelles qui avait déjà commencé avec les colonisations espagnoles et françaises qui ont contribué à la destruction des forêts vierges. Malheureusement, après l’indépendance en 1804, les conditions socio-économiques et politiques ont renforcé cette destruction avec l’intensification de l’exploitation anarchique des bois précieux et l’utilisation à outrance du bois comme source énergétique.

Il faut toutefois signaler que l’une des causes principales de la dégradation de l’environnement à et cette époque et aujourd’hui encore demeure le refoulement de la paysannerie pauvre vers les terres de montagnes qu’ils défrichent pour tirer leurs produits de subsistance basée principalement sur la production de certaines cultures saisonnières dont le maïs, le haricot, le manioc, la patate etc…
Ces pratiques saisonnières, sur des terres à forte pente, favorisent l’érosion que nous connaissons aujourd’hui. Selon certaines estimations, la couverture boisée est estimée à environ 1% de la superficie du pays.

Après 1915, la politique agricole prônée par l’occupant était basée sur l’établissement de grandes compagnies pratiquant la monoculture. Cette situation ne fait qu’accélérer le processus de refoulement de la paysannerie pauvre vers les mornes et le défrichement anarchique de terres

Au cours de la seconde moitié de 20ieme siècle, l’urbanisation et un essor industriel ont occasionné un accroissement de l’utilisation du bois comme source d’énergie dans les ménages et les petites unités de productions et de services- blanchisseries, guldives, boulangeries…

Tout cela a crée les conditions d’une migration de la population rurale vers les villes, avec pour conséquences l’apparition de nouveaux problèmes environnementaux :
Dégradation des ressources hydriques due a l’exploitation anarchique et la mauvaise gestion des déchets contribue également à sa contamination.
L’insuffisance de cadre légal et régulateur contribue également à une dégradation des aires protégées et de la diversité biologique.

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